Le 6 janvier a lieu la Journée Mondiale des Orphelins de Guerre, l’occasion de rappeler que chaque année, des dizaines de milliers d’enfants grossissent le rang des victimes directes ou indirectes des conflits armés.
Orphelins de guerre, un phénomène historique ancien
L’existence des orphelins de guerre n’est pas une nouveauté, car ce phénomène ne cesse de traverser les grands conflits de l’histoire.
La première guerre mondiale aurait fait ainsi près d’un million d’orphelins de guerre, amenant certains pays comme la France à leur créer un statut spécial, celui de Pupille de la Nation. La seconde guerre mondiale a été tout aussi dramatique, avec plus de 300 000 orphelins de guerre rien qu’en Pologne ou 200 000 en ex-Yougoslavie.
Des guerres plus récentes, en apparence moins intenses, sont tout autant meurtrières : la seule guerre d’Afghanistan aurait fait sur 30 ans 2 millions d’orphelins, dont 1/3 dorment aujourd’hui dans la rue.
Les orphelins de guerre sont indissociables de tout conflit armé, à plus forte raison quand la guerre s’installe sur la durée : nul doute que les chiffres en Ukraine ou à Gaza seront tout aussi terribles dans les années à venir.
Orphelins de guerre en Afrique, un défi humanitaire et sanitaire
En Afrique, continent ravagé par des conflits récurrents, il est difficile d’avoir des chiffres précis. On estime à 12 % les enfants orphelins, mais ce chiffre inclut aussi bien les orphelins de guerre que les enfants dont les parents sont décédés de maladies. Sur 32 millions d’enfants africains orphelins, il semble donc évident que plusieurs millions sont des orphelins de guerre. Avec des structures d’accueil souvent dépassées, beaucoup dorment dans la rue et se retrouvent abandonnés à eux-mêmes. Une étude au Sierra-Leone avait d’ailleurs révélé un chiffre terrible qui ne peut laisser personne indifférent : 70 % avaient déjà envisagé le suicide pour mettre fin à leurs souffrances.
Au-delà de l’aspect humanitaire nous obligeant à replacer l’enfance au cœur de toute action éthique, ces orphelins vulnérables posent une multitude de défis, en termes de politique sanitaire, de sécurité ou de migrations illégales. Les protéger n’est donc pas seulement un devoir moral.
SEMEN CONSULTING AFRICA reste profondément solidaire de cette Journée Mondiale des Orphelins de Guerre, ne pouvant s’empêcher de remarquer qu’elle a lieu ironiquement 5 jours après la Journée Mondiale de la Paix. Plus que tout autre enfant, ces orphelins de guerre doivent voir leurs droits respectés. Ils nous engagent dans nos responsabilités d’adultes, qu’on soit un citoyen, une entreprise privée ou publique, une collectivité, une ONG ou une association : chacun peut leur apporter ce réconfort humain et ces besoins matériels dont ils ont cruellement besoin. Continuons à penser à eux, au-delà de chaque 6 janvier avec un triple effort : humanitaire, économique et sanitaire
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